Salut ! Je suis Sarah
Le Chemin des rêves
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"Ma vie est l'histoire de l'auto réalisation du Soi à partir de l'inconscient" (traduction corrigée de la première phrase énigmatique de "Ma Vie " de Jung).
"Finalement, nous ne valons que par l'essentiel (*), et si on n'y a pas trouvé accès, la vie est gaspillée. dans nos rapports avec autrui, il est de même décisif de savoir si l'infini (*) s'y exprime." "Ma Vie " de Jung.
*: comprendre : le Soi.
"Notre conscience ne se crée pas elle-même , elle jaillit de profondeurs inconnues..elle se réveille chaque matin du fond du sommeil...elle est comme un enfant qui nait chaque jour du fond originel maternel de l'inconscient ." (sous l'implusion du Soi)
"En chacun de nous existe un autre être que nous ne connaissons pas. Il nous parle à travers le rêve et nous voit bien différent de ce que nous croyons être. Si on ne l'entend pas, ce qu'on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l'extérieur comme un destin."
"Si vous n'avez absolument rien à créer, vous pourriez peut-être vous créer vous-même."
"L’homme qui n’est pas ancré dans le divin n’est pas en état de résister, par la seule vertu de son opinion personnelle, à la puissance physique et morale qui émane du monde extérieur. Pour s’affirmer en face de ce dernier, l’homme a besoin de l’évidence de son expérience intérieure, de son vécu transcendant, qui seuls peuvent lui épargner l’inévitable glissement dans la masse collective. "(PRESENT ET AVENIR)
"Seul un sot s'intéresse à la culpabilité des autres, à laquelle il ne peut rien changer. L'homme intelligent ne puise ses enseignements que dans sa propre culpabilité. Il se demande : Qui suis-je donc pour que cela m'arrive ? Et il plonge son regard dans ses propres profondeurs pour y chercher la réponse à cette question fatidique."(p.152) C.G. Jung – Psychologie et alchimie
« Les problèmes vitaux les plus graves et les plus importants sont tous, au fond, insolubles. (…) Ils ne peuvent jamais être résolus, mais seulement dépassés. (…) En observant le processus d’évolution de ceux qui se dépassaient eux-mêmes en silence et comme inconsciemment, je vis que leur destin avait un trait commun : la nouveauté venait à eux de possibilités obscures, ils l’acceptaient et se dépassaient grâce à elle. Et que faisaient ces gens pour réaliser le progrès libérateur ? Autant que j’aie pu voir, ils ne faisaient rien (wou-wei) mais laissaient advenir : ainsi que le maître Lu Tsou l’indique dans notre texte, la lumière tourne suivant sa propre loi (…). Le « laisser advenir », l’action non agissante, l’abandon de Maître Eckhart est devenu pour moi la clé permettant d’ouvrir les portes qui mènent à la voie : dans le domaine psychique, il faut pouvoir laisser advenir. C'est pour nous un art véritable auquel quantité de gens ne comprennent rien: leur conscient ne cesse d'aider, de corriger et de nier, de multiplier les interférences et, dans tous les cas, il ne peut laisser en paix le pur déroulement du processus psychique. La tâche serait assez simple, si la simplicité n'était pas ce qu'il y a de plus difficile." »
JUNG, « Commentaire sur le Mystère de la fleur d’or " Ed. Albin Michel.
"On ne saurait changer ce qu'on n'accepte pas."
PREFACE DE REPONSE A JOB
"..Dans ce qui suit , je laisserai, sans crainte ni vergogne, la parole à l’affect, répondant à des injustices par des partialités injustes, afin de comprendre en définitive pourquoi et en vue de quoi Job a été blessé..; »
Au-dessus Jung explique pourquoi il agit ainsi: : « mieux vaut … se soumettre aux affects… que chercher à échapper à leur puissance par toutes sortes d’opération intellectuelles, ou à s’en dégager , sur le plan des sentiments, par une réaction de fuite. Quoique, en s’abandonnant à l’ébranlement émotif, on imite toutes les mauvaises qualité de l’acte de violence qui nous a affecté et quoique , de cette façon, on se rende coupable des mêmes travers ,il n’en demeure pas moins que c’est ainsi qu’on réalise précisément le but de tels évènements: ils doivent pénétrer dans l’homme, l’atteindre en profondeur, et lui doit succomber à leurs effets. C’est pourquoi l’homme doit se trouver affecté, sinon l’efficacité de l’évènement ne l’a pas atteint et le déroulement de celui-ci se serait produit en vain. Mais - et c’est là le point capital- dorénavant il devra profiter de l’occasion pour s’efforcer de connaitre ce qui l’a affecté: ainsi, il transformera en un savoir la violence aveugle, et l’aveuglement affectif qu‘elle a déclenché en lui.».
L'individu et l'Etat (CG JUNG)
L'individu se voit privé de plus en plus des décisions morales, de la conduite et de la responsabilité de sa vie ; en contrepartie il sera, en tant qu'unité sociale, régenté, administré, nourri, vêtu, éduqué, logé dans des unités d'habitation confortables et conformes, amusé selon une organisation des loisirs préfabriqués, l'ensemble culminant dans une satisfaction et un bien-être des masses qui constitue le critère idéal. .
Par une représentation suggestive de la puissance de l’Etat, on cherche à susciter un sentiment collectif de sécurité qui toutefois, à l’opposé des représentations religieuses, ne fournit à l’individu aucune protection contre ses démons intérieurs. C’est pourquoi il s’accrochera encore plus à la puissance de l’Etat, c’est-à-dire à la masse ; et, alors qu’il est déjà socialement dépossédé, son âme succombera aux influences collectives, et il s’y livrera intérieurement. .
La "massification" ne vise nullement à favoriser la compréhension réciproque et les relations entre les hommes. Elle recherche bien plus leur atomisation, je veux dire l'isolement psychique de l'individu. Plus les individus sont désagrégés les uns par rapport aux autres, moins ils sont enracinés dans des relations stables, plus ils sont susceptibles de se raccrocher à l'organisation étatique, plus celle-ci peut se densifier et vice versa. .
[…] La convention originelle de l’Etat légal glisse de plus en plus vers la situation d’une forme de société primitive, en l’occurrence celle du communisme d’une tribu primitive, soumise à l’autocratie d’un chef ou d’une oligarchie..
Il suffit d'une perturbation presque imperceptible dans l'équilibre de quelques têtes qui mènent le monde pour le plonger dans le sang, le feu et la radioactivité. .
Les deux camps qui se partagent le monde ont en commun une finalité matérialiste et collectiviste et à tous deux il manque ce qui exprime l’homme en totalité, ce qui le promeut, le construit, le fait vibrer, le rend sensible, c’est-à-dire en bref ce qui met l’être individuel au centre de toute chose comme mesure, réalité et justification. .
L'élément déterminant semble toujours avoir été pour [Jung] la multiplication des individus de valeur, c'est-à-dire conscients d'eux-mêmes et psychologiquement équilibrés, à partir desquels se constituerait la collectivité de l'avenir. .
Tout ce qui est à notre portée, c’est de contribuer à l’évolution et à la métamorphose d’individus qui auront ou qui se créeront l’occasion d’avoir, à leur tour et à leur échelon, une influence éclairante sur des êtres de la même famille d’esprit. Quand j’emploie l’expression « avoir une influence », je ne veux dire ni convaincre ni faire du prêchi-prêcha, mais je fais allusion au fait d’expérience que quiconque a pris conscience de ses motivations vraies et s’est ouvert ainsi une voie vers l’inconscient, exerce, même sans en avoir la moindre intention, un effet sur son entourage. L’approfondissement et l’élargissement de la conscience crée cette efficacité que les primitifs appellent « mana ». Le mana est une influence involontaire sur l’inconscient d’autrui, en quelque sorte un prestige inconscient qui, toutefois, ne garde son efficacité que tant qu’il n’est pas perturbé dans sa spontanéité par des intentions secondes. .
C.G. Jung