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Le Chemin des rêves
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Extraits du texte fondateur de l'Ecole du rêve et des profondeurs crée par Agnès Vincent et
Pierre Trigano.
Une école nouvelle pour ouvrir une ère nouvelle de la relation d’aide, entre psychanalyse et spiritualité
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De plus en plus de personnes recherchent en effet l’accompagnement d’un praticien pour les aider sur une voie de transformation psychique qui soit aussi, et de manière cohérente, un chemin d’expériences et de réalisations spirituelles. Nous entendons avant tout par « spirituel » la recherche d’un sens de la vie qui vient transcender l’aspect simplement « fonctionnel » (linéaire) du moi (et de son affirmation toujours unilatérale) pour s’ouvrir à l’expérience de l’unité profonde de l’être. Bien que pouvant souffrir dans leur existence, ces personnes n’approchent pas leur souffrance psychique comme une maladie individuelle, un dysfonctionnement, mais comme souffrance de leur rapport au monde et au sens : une souffrance de l’humanité en elles. Elles n’attendent pas du praticien un traitement « technique » de guérison, mais un accompagnement dans une quête analytique et intérieure qui refonde le sens humain de leur vie et de leurs relations aux autres et au monde, et les aide à se différencier consciemment des modèles aliénés transgénérationnels, familiaux et culturels qui dominent leur inconscient. Elles désirent ouvrir une relation spirituelle, philosophique et initiatique avec leur inconscient. Cette mutation culturelle qui concerne des citoyens libres et exigeants, confiants en leur créativité intérieure et leur droit à la liberté et à l’égalité, fait naître à côté de la relation d’aide classique en psychothérapie (toujours indispensable bien sûr), une forme nouvelle de relation d’aide qui sort du paradigme médical et donc du rapport spécialiste / patient fondé en principe sur la subordination formelle du second au premier. La psychanalyse symbolique est une réponse, dans le domaine psychanalytique à ce nouveau besoin culturel.
.. le psychanalyste symbolique ne propose aucune psychothérapie, mais un accompagnement symbolique et spirituel. Son client, informé de cela, s’engage donc en connaissance de cause dans le travail avec lui, conçu comme l’accompagnement de sa quête personnelle d’une transformation spirituelle de sa vie. Le praticien accueille son client dans la singularité de son être, c’est-à-dire le reconnaît toujours comme une « exception » par rapport aux grilles de lecture générales qu’on pourrait appliquer à son cas. Il n’enferme donc pas son client dans un diagnostic (puisqu’il n’est pas question de psychothérapie) et il ne le réduit pas à la position passive du « patient », car les deux sont pour ainsi dire les « co-patients » du processus intérieur qui anime le client (mais traverse aussi l’analyste) et dans l’analyse symbolique duquel les deux collaborent. En conséquence, notre école ne forme pas au titre de psychothérapeute.
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Par accompagnement spirituel, nous entendons un accompagnement qui aide le sujet à découvrir expérimentalement et rencontrer personnellement à l’intérieur de lui-même, dans sa relation à l’inconscient, la réalité d’un processus naturel d’harmonisation de la vie, qui vient transcender son moi. Cette rencontre est le fondement même de toute expérience spirituelle. La découverte scientifique de ce processus au coeur de la psyché revient à CG Jung, qui l’apparente à l’Ame, à l’Autre intérieur, à la réalité de l’Esprit à l’oeuvre dans le développement de l’être humain.
La spiritualité à laquelle nous nous référons est laïque et n’est sous l’obédience d’aucune religion ou institution collective. La dimension spirituelle de la voie thérapeutique à laquelle nous formons réside dans la posture de se mettre profondément à l’écoute de ce processus intérieur dans une expérience du sujet qui est, et demeure, éminemment personnelle et singulière pour chaque individu.

L'école du rêve aborde les grands thèmes suivants :
La vie symbolique de la psyché
Nous expérimentons dans le symbolisme du rêve l’accès à une sagesse naturelle qui vient de l’inconscient : personnelle à chaque individu, sa finalité est d’initier le rêveur à une voie de dépassement très concret de ses conflits ou contradictions intimes. Le chemin de l’analyse de rêves ne laisse aucun domaine de notre existence hors de son champs d’action et nous oriente toujours dans le sens d’une re-fondation de la vie en alliance harmonieuse des contraires dont l’ampleur est appropriée à tous les âges et niveaux de maturité : alliance du moi conscient et de l’inconscient, du logos et de l’éros, du masculin et du féminin dans l’être.
La psychologie des profondeurs de C.G.Jung fonde la pratique de l’analyse de rêves comme une voie qui associe subtilement psychanalyse et cheminement spirituel.
Le symbole qui vient spontanément à notre rencontre, de l’intérieur de nous-mêmes, dans l’expérience du rêve véhicule, selon Jung, une pulsion de vie qui est en elle même source d’harmonisation intérieure, encore largement méconnue par les théories psychologiques les plus en vue.
Si nous assumons de nous confronter à elle dans l’analyse, elle nous accompagne fidèlement de l’intérieur et tend à faire de notre vie un grand œuvre alchimique de transmutation positive des blessures.
Le symboliste, praticien de l’analyse de rêves, a une fonction humble d’interprète de la langue du symbole. Il n’impose aucune vérité de l’extérieur mais est formé pour faciliter au rêveur l’écoute subtile de cet accompagnement symbolique qui se manifeste à l’intérieur de lui.
Les figures de la psyché et expérience du transfert dans l’analyse des rêves
La psyché humaine ne se réduit pas pour Jung à un modèle mécanique dont il faudrait connaître simplement les lois et déterminismes pour diagnostiquer ses défaillances. La psyché est pour la psychologie jungienne un univers d’interrelations vivantes entre les différentes figures archétypales qui nous constituent. L’analyse des rêves est une voie privilégiée pour faire l’expérience de ces interrelations. De l’intérieur même de la psyché se cherche au travers de la vie symbolique des rêves la cohérence et l’harmonisation des ces relations multiples.
L’expérimentation de l’analyse des rêves nous fait découvrir au travers de cette vie symbolique que la source de la thérapie est à l’intérieur de l’être, et qu’elle fonde de rêve en rêve l’expérience spirituelle et éthique d’un véritable « processus de paix » et de négociation continue entre les différentes figures inconscientes de la psyché, processus qui est la clé de l’harmonisation de notre existence.
Nous approcherons ces figures intérieures à travers l’étude des concepts jungiens fondamentaux : persona, moi, ombre, anima et animus, Soi. Notre approche sera nourrie par un travail pratique autour de rêves caractéristiques, de contes et de mythes.
Nous comprendrons comment ces figures vivantes de la psyché déterminent l’alchimie de la relation qui réunit le rêveur et l’analyste dans le processus de l’analyse des rêves.
L’approche de cette alchimie donne lieu chez Jung à une conception très originale, et encore aujourd’hui peu comprise, de l’expérience du transfert dans la relation analytique. Selon cette conception, une communauté symbolique inconsciente se constitue au cours de l’analyse entre le rêveur et le praticien. Cette communauté est travaillée par le Soi de l’intérieur des deux partenaires de l’analyse, pour faire advenir la cohérence et l’efficacité thérapeutique de la relation analytique. Nous approcherons cette conception au travers de plusieurs cas cliniques d’analyses de rêves.
Job ou l’épreuve du moi
Une approche du récit biblique de Job à la lumière de la Tradition judéo-chrétienne et de la Psychologie des profondeurs de C.G. Jung.
Nous verrons à travers le texte comment le désir de toute puissance risque de mettre le moi en très mauvais rapport avec la vie ; comment il peut attirer contre lui l’ombre destructrice de la crise, surgissant de l’inconscient ; mais comment se mobilise également, dans ce même inconscient, une pulsion de vie, en rapport avec le féminin de l’être, pour qu’il puisse ressusciter de la crise de manière créatrice. Cette résurrection, ou refondation du moi naîtra dans sa rencontre avec l’Autre intérieur que Jung appelle le Soi. L’analyse des rêves est le lieu privilégié de cette rencontre.
Le travail sur ce texte nous permettra d’explorer de manière originale le complexe de l’inflation du moi dont Jung a forgé le concept.
Les archétypes de l’inconscient collectif. La fonction symbolique
Jung nous a montré la réalité d’un inconscient collectif de l’humanité. Les archétypes ou énergies originaires de cet inconscient sont des puissances psychiques colossales, collectives et trans-générationnelles, déterminant et organisant la vie des individus. Ils contribuent également à figer ces derniers dans des identifications et des projections familiales et culturelles, unilatérales et répétitives, qui génèrent toutes les souffrances et aliénations psychologiques et spirituelles de l’humanité.
Nous explorerons ainsi chez Jung le modèle d’une psychopathologie des archétypes qui est la source de la psychopathologie individuelle.
Jung nous a cependant également montré que, de l’intérieur même des vies individuelles, ces archétypes sont en quelque sorte mis en travail de manière incessante pour transformer leurs représentations cristallisées, dans le sens d’une recherche transcendante d’harmonisation et de réconciliation qui anime le Soi, le cœur de la psyché humaine. C’est dans la création continue des symboles (que nous pouvons expérimenter dans le processus de nos rêves) que se réalise cette transformation. La fonction du symbole nous apparaîtra ainsi inscrite au cœur de la créativité culturelle et spirituelle de l’expérience humaine.
Théorie et pratique de l’imagination active
L'imagination active est la voie de méditation que propose Jung pour préparer la fin de l’analyse et l’autonomisation du rêveur par rapport à son analyste.
Elle s’apparente à une forme de « colloque intérieur » ou dialogue symbolique personnel qui s’établit entre le rêveur et les figures inconscientes de la psyché intervenant dans ses rêves.
Il est important de pouvoir discerner les critères d’une pratique « juste » de cette forme d’imagination qui n’est pas une dissolution dans l’imaginaire mais une relation personnelle et différenciée avec les symboles vivants de la vie psychique.
La pratique de l’imagination active libère une source de créativité essentielle dans la vie psychique d’un individu.
L’analyse des rêves permet de rentrer en contact avec le Soi, et de recevoir son enseignement. Ce processus est une ascèse pour l’affirmation unilatérale du moi, qui doit accepter humblement une position de lâcher-prise auquel les modèles collectifs nous disposent peu. C’est un temps de réception et de relation, dispositions féminines de l’être à expérimenter.
De l’intérieur, le Soi appelle chaque individu non seulement à la légitimité de la vie intérieure, mais à un renouvellement très concret de toute sa vie. Les rêves ne proposent pas un point de vue abstrait et déconnecté de notre existence ! Au contraire tout au long de l’analyse, le Soi cherche toujours à favoriser les mutations de notre vie psychique à l’intérieur ET de notre vie à l’extérieur. A quoi servirait ce travail si nous n’allions pas dans le sens d’une mise en oeuvre ?
L’imagination active nous invite à une nouvelle expression de nous-mêmes. Elle ouvrira à de nouveaux axes de vie, à une nouvelle créativité, à une nouvelle pensée, à l’expression d’une spiritualité…
Il s’agira donc que relation (dimension féminine de l’être, éros) et affirmation (dimension masculine de l’être, logos) fasse alliance au lieu de s’exclure !
Peu proposée et peu mise en acte, la pratique de l’imagination active pourrait rencontrer deux écueils : ne pas oser la mener à bien (comme si nous étions impuissant à oser vivre et exprimer la rencontre avec notre centre) et au contraire la pratiquer sans discernement (comme si notre moi reprenait toute la place et excluait cet Autre à l’intérieur de nous-mêmes).
Le déni du féminin dans l’inconscient collectif de l’humanité
Module autonome
Nous approcherons sur un mode symbolique la notion biblique de « péché originel » dans les premiers chapitres de la Genèse, à la lumière de la psychologie des profondeurs et des méthodes de lecture de la Kabbale. Nous découvrirons que cette notion n’est ni morale ni religieuse, mais renvoie au mystère de la constitution de la psyché humaine.
La contemplation du texte hébreu de la Bible nous permettra de comprendre que le péché originel est le déni du féminin, c’est à dire le déni de l’ouverture à l’altérité qui survient inéluctablement à l’origine de l’expérience humaine. Nous serons amenés à comprendre comment le maléfice psychologique de ce déni se communique de génération en génération dans l’inconscient collectif de l’humanité et comment il favorise l’irruption de la face antagoniste ou terrifiante de cet inconscient dans la vie d’un individu ou d’une collectivité. Comment également guérir de cette communication maléfique en redécouvrant le chemin de la pulsion de vie qui est au cœur de l’être humain.
Dans une relation interactive avec les participants, le travail sur les premiers chapitres de la Genèse sera amplifié par la contemplation de divers matériaux symboliques (contes, exemples significatifs de rêves, cas cliniques).
Ce séminaire intensif propose une exploration de l’inconscient collectif de l’humanité et notamment des archétypes du masculin et du féminin, indispensable à l’apprentissage de l’interprétation des rêves.
Clinique de Jung et Lacan
Une revisitation originale de la psycho-généalogie des névroses et des psychoses et des notions classiqes de psychopathologie à partir de l'expérience clinique de Jung et de Lacan.
Jung a une approche révolutionnaire de la psychopathologie Classique dans un sens où il neous a montré l'effet pervers et nocifs des diagnostics et même de l'anamnèse dans la cure analytique alors que la psychologie classique les pose comme un préalable obligatoire. Son approche ds névroses et psychoses est également révolutionnaire en ce qu'elle ne procède pas d'une psychologie personnaliste mais archétypales, faisant ressortir que ce maladies pas individuelles mais expriment une souffrance des inconscients familiaux, culturels et collectifs qui traversent aussi bien le praticien que le malade.
la clinique de Lacan est approchée à partir de son dernier enseignement très peu connu, lui aussi révolutionnaire et iconoclaste et en rapprochement étonnant avec Jung, mettant au centre la féminité.
JUNG avec LACAN
La psychanalyse symbolique qui se constitue à partir de CG Jung permet d’ouvrir un dialogue fécond de celui-ci avec Lacan, et ainsi d’hériter de manière originale de toute l’histoire de la psychanalyse à travers lui.
Les théories psychanalytiques des deux grands maîtres ne sont pas en effet aussi opposées qu’on le dit (dans une approche superficielle des deux) et toutes les deux concourent à fonder la psychanalyse comme une expérience spirituelle.
Trois grands axes seront travaillés dans la contemplation des textes par l’ensemble des stagiaires.
– L’épreuve de l’Autre : il y a une altérité qui transcende la vie de la psyché. Celle-ci est d’abord associée par Lacan au système formel du langage : le grand Autre est le « trésor des signifiants » d’où jaillit une différenciation incessante de la vie psychique. Pour Jung aussi, la psyché se caractérise par une différenciation sans cesse jaillissante à partir de l’altérité intérieure du Soi et de la création incessante des symboles qu’il impulse en elle. Nous mettrons en rapport ces deux approches de l’Autre et le thème de la transcendance de Dieu, et dés lors nous pourrons voir la corrélation qui existe entre les deux psychanalystes autour de la voie spirituelle en psychanalyse.
– La déconstruction de la figure paternelle et du complexe d’Oedipe : Lacan commence par hériter de la place incontournable du Père dans la psychanalyse freudienne. Mais il nous dit que la théorie de l’OEdipe est plus à prendre comme un « rêve de Freud » que comme une réalité universelle. Tout le mouvement d’évolution de sa psychanalyse concourt à prévenir du danger de l’unilatéralité imaginaire du Père et de la Loi. Nous verrons que dans ce mouvement il converge avec la théorie de Jung peu connue mais capitale de l’inflation masculine du moi et de son approche des archétypes.
– Le mystère de la féminité : la féminité est pour Lacan l’altérité radicale par rapport au système masculin du langage. Elle est la porte de l’absolu. Impossible de s’ouvrir à la voie spirituelle sans rencontrer le mystère ineffable de la féminité. Le dialogue avec Jung sera fécond sur cette question car il permet de cerner l’importance essentielle de l’éros et de la féminité dans la vie de la psyché humaine. Le travail sur ce thème nous amènera à approfondir les symboliques de la différenciation sexuelle et l’importance de repérer les symboles sexuels dans les rêves.